Entretien : Les familles paysannes péruviennes ont le sentiment d’être abandonnées par l’État

Informer et de sensibiliser les autorités publiques et les citoyens sur la crise alimentaire qui s’aggrave et sur la menace que représente le phénomène d’El Niño Costero (le Niño Côtier).

Entretien : Les familles paysannes péruviennes ont le sentiment d’être abandonnées par l’État

 

Notre partenaire le CEPES – El Centro Peruano de Estudios Sociales (le centre péruvien d’études sociales), est en train de mettre en place une campagne, pour la 3ème année consécutive, ayant pour objectif d’informer et de sensibiliser les autorités publiques et les citoyens sur le sujet 1) de la crise alimentaire qui s’aggrave et 2) de la menace que représente le phénomène d’El Niño Costero (le Niño Côtier).

Entretien avec Eric Capoen, coordinateur régional de l’équipe Zone andine (Pérou – Bolivie) d’Eclosio.

  • Le CEPES, pour la 3ème année consécutive, travaille sur une campagne dont l’objectif est d’informer et de sensibiliser les autorités et les citoyens à propos de la crise alimentaire qui s’aggrave et de la menace que représente El Niño côtier. Croyez-vous que notre pays est devenu un pays soumis à une importante insécurité alimentaire?

Les données publiées par les Nations Unies cette année sur l’état de la sécurité alimentaire dans le monde montre que les données publiées restent, comme elle l’ont toujours été, bien pires dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne et même dans certains pays de la région comme Haïti et le Venezuela, bien qu’il soit regrettable que, pour ces rapports mondiaux, l’État péruvien n’ait pas communiqué certaines données qui empêchent d’obtenir une image complète de la situation.

Mais ce qui est le plus inquiétant dans des pays comme le Pérou – mais aussi dans d’autres pays de la région comme l’Argentine – ce sont les tendances observées depuis la pandémie, comme le montre le récent rapport sur l’indice global de la faim dans le pays. Alors que l’on pensait que l’effet de la pandémie serait temporaire et qu’une fois la crise passée, les chiffres de la faim reprendraient leur tendance à la baisse, force est de constater que ce n’est pas le cas, qu’ils continuent plutôt à augmenter et qu’il semble que les améliorations observées dans les années 2010 aient été annulées…

  • Au regard de votre travail sur le terrain, connaissez-vous des cas de personnes vivant en milieu rural qui n’ont pas accès à une alimentation suffisante et nutritive, et quelle serait la raison de leur incapacité à satisfaire leurs besoins alimentaires ?

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Crédito fotos: CEPES.