- Belgique
- Gembloux
La science a-t-elle un genre ?
En interrogeant les représentations de genre dans les filières scientifiques, ce projet vise à sensibiliser la communauté universitaire aux stéréotypes sexistes et aux inégalités structurelles dans le milieu académique, en adoptant une approche intersectionnelle intégrant aussi les enjeux liés à l’origine ethnique.
Contexte
Malgré une parité dans les cycles de bachelier à la faculté de Gembloux Agro-Bio Tech, une nette disparité genrée se marque à partir du master. Les orientations les plus techniques attirent majoritairement les hommes (65 % contre 35 % de femmes en master « Sciences et technologies de l’environnement » sur les dix dernières années). Ce déséquilibre se renforce au fil des carrières, comme en témoigne la sous-représentation des femmes dans les postes académiques et scientifiques à responsabilité.
Ce phénomène, connu sous le nom d’« effet Matilda », invisibilise les contributions des femmes dans le domaine scientifique. Il est d’autant plus prégnant lorsque se croisent les rapports de domination liés au genre et à l’origine ethnique. Le manque de données sur la représentation des personnes racisées dans les carrières académiques scientifiques renforce l’importance d’envisager ces discriminations de manière intersectionnelle.
Enfin, le constat que les initiatives sur l’égalité de genre mobilisent surtout des femmes soulève une autre interrogation : quelle place pour les hommes dans la remise en question des stéréotypes sexistes et des masculinités dominantes dans le milieu académique ? C’est autour de ces constats qu’Eclosio, en collaboration avec le collectif anti-discrimination Zherot, développe le projet « La science a-t-elle un genre ? ».
Objectifs
-
Questionner les stéréotypes sexistes dans les filières scientifiques à travers une approche intersectionnelle.
-
Donner la parole aux femmes, en particulier racisées, dans le domaine scientifique, pour visibiliser leurs parcours et obstacles.
-
Interroger les masculinités et les positions d’hommes dans le milieu académique afin de réfléchir à leur rôle dans la perpétuation ou la déconstruction des stéréotypes.
-
Sensibiliser les étudiant·es aux mécanismes d’exclusion dans les choix de filières et les carrières scientifiques.
-
Créer une dynamique participative autour de la thématique du genre et des sciences sur le campus de Gembloux Agro-Bio Tech.
Activités
-
Création de stickers diffusés sur le campus pour interpeller et susciter la réflexion autour des stéréotypes de genre.
-
Ateliers et formation : une formation sur le féminisme intersectionnel avec Brenda Odimba, militante décoloniale, pour déconstruire les stéréotypes sexistes dans une perspective systémique.
-
Ciné-débat autour du film Électrons libres de Safia Kessas, qui retrace les trajectoires de six femmes scientifiques belges.
-
Arpentage de la bande dessinée Game-Ovaire, pour décrypter les stéréotypes dans les milieux scientifiques et imaginer d’autres futurs.
-
Exposition participative (septembre 2025) mêlant statistiques, témoignages et récits de vie de femmes et d’hommes du monde académique pour nourrir une réflexion collective.
Partenaires
-
Zherot, collectif anti-discrimination de la faculté de Gembloux Agro-Bio Tech.
-
Université de Liège via la diffusion des productions (exposition, témoignages, etc.).
-
Fédération Wallonie-Bruxelles, soutien financier dans le cadre de l’appel à projets Alter Egales.
Prochaines rencontres
- Belgique
- Gembloux
Féminisme & intersectionnalité : formation avec Brenda Odimba
Un projet qui questionne les stéréotypes sexistes dans les filières scientifiques et réfléchit à l’impact des rapports de domination sur nos parcours et nos représentations.
- Belgique
La science a-t-elle un genre ?
Quel est le pourcentage de femmes professeurs sur notre campus ? Un projet pour réfléchir aux représentations et aux stéréotypes de genre dans la science.