Amplification de la transition agroécologique pour des systèmes de productions céréalières et maraichères profitables et durables dans les territoires de l’Atacora au Bénin et du Houet au Burkina Faso (agro-eco)

La région de l’Atacora, au Bénin, est caractérisée par des conditions agro-climatiques très difficiles (sols peu fertiles, pluviométrie incertaine et aléatoire). La principale activité économique de la région est l’agriculture, pratiquée par plus de 90% des ménages. Mais les mauvais résultats agricoles dans certaines filières, à cause de cultures peu adaptées au terrain et d’un appauvrissement des sols, aggravent l’insécurité financière et alimentaire. Cela entraine une baisse des rendements, empêchant ainsi les producteur∙trice∙s de se nourrir convenablement et les contraignant à migrer vers le centre du pays à la recherche de terres fertiles.

Le Houet fait partie du bassin cotonnier du Burkina Faso. Également grenier céréalier, il est par ailleurs une grande zone productrice de produits maraichers. La dégradation des sols y est forte et la pluviométrie variable. Cela entraine une stagnation, voire une baisse des rendements agricoles, accentuée par une forte volatilité des prix céréaliers. Une dégradation des conditions socio-économiques est donc à craindre, alors que 34,4% de la population régionale vit sous le seuil de pauvreté.

Pour faire face aux différents enjeux environnementaux et satisfaire les besoins des populations, il est impératif de développer des techniques agricoles mieux adaptées aux contextes locaux, durables, résilientes aux changements climatiques et socialement viables.

L’agroécologie est l’une de ces techniques agricoles alternative, qui se base sur les savoirs endogènes pertinents : traditions historiques, connaissances locales, expérimentations et savoirs appliqués par le paysan dans sa localité pour gérer, améliorer ses cultures et résister aux aléas climatiques de façon durable.

Notre action

En se basant sur les acquis actuels de l’agroécologie, le projet vise à identifier, analyser et expérimenter les facteurs d’une transition de l’agriculture rurale familiale vers des pratiques agroécologiques au niveau de territoires, de transmettre les pratiques les plus adéquates à travers les acteurs de développement et de proposer un outil de mesure du tournant agroécologique de ces territoires.

Le projet utilisera un dispositif de recherche-action avec des agriculteurs pratiquant la diversification et la rotation culturales (maïs et maraîchage) dans l’Atacora (Bénin) et dans le Houet (Burkina Faso), des académiques, des ONG et des organisations paysannes.

Ensemble, ils étudieront les questions suivantes, à l’échelle de leur territoire :

  • Les performances des pratiques agroécologiques, leur efficacité dans un contexte de changement climatique, leur résilience à la pression démographique et leur contribution à la lutte contre la dégradation des sols ;
  • Les freins et les leviers de changement pour une transition agroécologique et son amplification à l’échelle d’un territoire, assurant la triple vocation de productivité, durabilité/résilience des agrosystèmes et inclusion sociale ;
  • L’élaboration d’un outil de suivi-évaluation de trajectoires de transition vers une production agroécologique à un niveau territorial.

Récapitulatif

Durée : 60 mois (avril 2019- avril 2024)

Localisation : Département de l’Atacora, au nord-ouest du Bénin et province de Houet, à l’ouest du Burkina Faso

Budget : 499.968,57 €

Partenaires opérationnels : Louvain Coopération, ULiège, UCLouvain, Université d’Abomey-Calavi (Bénin), Association Nationale des Femmes Agricultrices du Bénin, Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (Burkina Faso), Université Nazi Boni (Burkina Faso), Autre Terre (Burkina Faso), Confédération Paysanne du Faso (Burkina Faso)

Partenaire financier : ARES – Académie de Recherche et d’Enseignement Supérieur

Bénéficiaires : Producteurs.trices actifs sur les filières maïs et maraîchage ; les partenaires opérationnels ; les formateurs endogènes et les entrepreneurs agricoles ; les doctorants et les étudiants en Master ; les consommateurs des produits agroécologiques