Retour sur le stage en éducation citoyenne de Mélisande

Melisande-Stagiaire-éducation-citoyenne-EclosioJe suis étudiante en sciences de la population et du développement. J’ai effectué mon stage de fin d’études chez Eclosio dans l’équipe d’ECMS pendant 12 semaines du 7 février 2022 au 28 avril 2022. Ayant eu des cours d’éducation à la citoyenneté durant mon master, j’ai voulu expérimenter cela sur le terrain. Le but du stage étant de mettre un pied dans le monde de la coopération internationale. L’accueil des équipes de Liège et Gembloux a été chaleureux ce qui a favorisé une bonne intégration au sein du lieu de stage. Je me suis sentie utile et valorisée durant ce stage.

Durant la journée JAGROS, j’ai découvert l’envers du décors lorsque l’on organise des ateliers et des conférences, la création de méthodologie pour faire des ateliers participatifs.

J’ai durant mes trois mois de stage été en appui aux chargées de projet ECMS à Gembloux. J’ai travaillé sur deux gros dossiers principalement : la journée JAGROS (journée de sensibilisation sur la souveraineté alimentaire) et Nourrir Liège Campus. Ces deux dossiers m’ont permis de travailler avec des étudiants des Hautes écoles et de l’Université de Gembloux.

Equipe journée Jagros 2022 La Journée Jagros sur la souveraineté alimentaire, organisée par SOS Faim, Eclosio et Vétérinaire Sans Frontières, a pour but de
sensibiliser 500 étudiant·es de BAC 1 agronomie de 5 hautes écoles wallonnes.

Durant la journée JAGROS, j’ai découvert l’envers du décors lorsque l’on organise des ateliers et des conférences, la création de méthodologie pour faire des ateliers participatifs. Ce qui m’a le plus marqué sur ce dossier, c’est la confiance accordée par ma maître de stage dans la gestion de l’organisation, de l’installation de la veille à pendant la journée. J’ai découvert que travailler dans l’éducation citoyenne c’était également beaucoup de travail en amont et en aval, pas uniquement la réalisation de l’activité. J’ai apprécié rencontrer d’autres ONG, stagiaires et animateur·ices durant ce dossier, je pense que cela est un plus et bénéfique.

J’ai beaucoup appris sur moi-même pendant ce stage : l’importance d’avoir de la rigueur, de l’organisation et surtout de sortir de ma timidité. Ces acquis seront, je pense bénéfique dans ma vie professionnelle future.

J’ai également apprécié le fait qu’en tant que stagiaire on me donne des responsabilités mais aussi la confiance mutuelle avec les chargées de projet dans le suivi du GUS (Groupe Uliège Solidaire). Le GUS organisait une Foire aux initiatives locales durant le festival Nourrir Liège Campus. J’ai pu apprendre de mes erreurs mais également énormément des étudiants engagés dans le groupe. Nous avons eu la chance de rencontrer et manger avec Rob Hopkins, initiateur des villes en transition.

Nourrir Liège Campus - Rencontre de Rob Hopkins avec les étudiant·es de Gembloux Lors du festival Nourrir Liège Campus, les étudiant·es engagé·es
du campus Gembloux Agro-biotech ont pu rencontrer Rob Hopkins, co-fondateur du mouvement des villes en transition.

J’ai beaucoup appris sur moi-même pendant ce stage : l’importance d’avoir de la rigueur, de l’organisation et surtout de sortir de ma timidité. Ces acquis seront, je pense bénéfique dans ma vie professionnelle future.

Je voudrais ajouter que le stage est polyvalent, on passe de l’animation à gérer une page Facebook, cela rajoute un plus, une plus-value. Avec Namal stagiaire également chez Eclosio (Gembloux), nous avons réalisé une action de rue durant les 6h Brouettes de Gembloux. Cette action de rue avait pour thème le sexisme ordinaire. Pour cela, nous avons réalisé une roue portable, un quiz et des t-shirts avec des phrases chocs : « Quelle partie du non, tu piges pas ? », etc.

 

Activité contre le sexisme aux 6h brouettes de Gembloux - Stage chez Eclosio Activité de sensibilisation contre le sexisme aux
6 heures brouettes du campus de Gembloux Agro-bio Tech

 

Pour moi, il est tout à fait possible de réaliser une activité de sensibilisation sur un lieu festif et cela rajoute un défi en plus. Il faut être bien préparé aux situations plus compliquées surtout avec le sujet complexe qu’est le sexisme, être prête en cas de propos contraires à ceux qui étaient attendus, et savoir quoi répondre ainsi que proposer des pistes de solutions concrètes.

Je tiens à remercier toute l’équipe Eclosio pour ce stage et l’accueil qu’ils nous ont fait à toustes les stagiaires 2022.

Mélisande

Pour découvrir les offres de stage d’Eclosio visitez la page dédiée :  Stages & mémoires | Eclosio Belgique

Les ONG internationales du groupe « Agriculture familiale » de la COEECI prévoient des actions communes en faveur de l’agriculture familiale péruvienne

Cet article est une traduction d’un texte publié sur le site de la COEECI. Pour voir l’article original (en espagnol), cliquez sur ce lien.

Le 18 mars, les membres de 11 ONG de la COEECI (SOS Faim, Eclosio, Welthungerhilfe, Diakonia, AVSF, Bread for the World, Suco, Terra Nuova, Rikolto, Islas de Paz et Trias) ont participé à l’atelier animé par Juan Arce Puican, spécialiste renommé du développement rural et consultant d’Atinchik.

Aperçu du contexte et des actions à privilégier

Après les mots de bienvenue et la présentation de la méthodologie de travail, la journée a commencé par l’intervention de Luis Gomero Osorio, président du Consortium Agroécologique Péruvien (CAP), qui a été invité à présenter le contexte socio-politique, les principaux défis et priorités pour la souveraineté alimentaire et l’agriculture familiale. M. Gomero a commencé sa présentation en soulignant que les systèmes alimentaires conventionnels basés sur l’agrobusiness ont contribué aux pandémies et au réchauffement de la planète, contribuant à 30 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde.

Mr Gomero a présenté des sujets intéressants, notamment : les impacts du changement climatique sur le système mondial, la crise mondiale des engrais synthétiques, en particulier les engrais azotés, la sécurité alimentaire due à l’utilisation de pesticides, le changement accéléré de l’utilisation des sols, les chaînes d’approvisionnement courtes, l’agroécologie comme alternative, la promotion de systèmes alimentaires durables, la gestion des terres, l’universalisation des bonnes pratiques agricoles au niveau des petits et moyens producteurs, l’agenda politique pour la transition agroécologique, entre autres.

Un regard politique sur la campagne

La parole a ensuite été donnée à Luis Cruz Cuadros, conseiller de la Convention nationale de l’agriculture péruvienne (CONVEAGRO), qui a souligné que s’il n’y a pas de changement dans la constitution et le modèle de développement, qui est conditionné par la constitution du pays, il sera impossible de construire un développement rural inclusif. Il a ajouté que, dans le modèle capitaliste, la campagne subventionne la ville, mais qu’au Pérou, le paysan n’est pas reconnu comme ayant une valeur suffisante pour couvrir ses besoins, il doit donc survivre avec ce qu’il peut. Il est tellement vrai que la campagne subventionne la ville que dans certains pays européens, l’État subventionne le secteur agricole pour compenser ce mécanisme.

Luis a rappelé que les problèmes de l’agriculture ont déjà été identifiés, mais que le plus important est de former des citoyens et des leaders du monde rural. Il a ajouté que le défi consiste à former des citoyens qui voient la situation politique et sociale, et a appelé à ne pas commettre l’erreur de se concentrer uniquement sur le secteur productif, mais plutôt à ouvrir l’esprit, et la meilleure façon de le faire est de créer des écoles pour les dirigeants et les consommateurs conscients.

Femmes rurales et indigènes

Cet aperçu important et intéressant de l’atelier a été donné par la conférencière invitée Rebeca Giovanna Vásquez, ancienne directrice de la promotion des femmes productrices agricoles au MIDAGRI. Mme Vásquez a commencé sa présentation en soulignant qu' »il ne peut y avoir de deuxième réforme agraire sans les femmes rurales et indigènes ». En guise de diagnostic, elle a souligné l’accès limité des femmes aux biens publics fournis par l’État ; la crise alimentaire qui a un impact sur la campagne et la ville, et dans laquelle les femmes jouent un rôle essentiel ; l’impact économique sur la génération de revenus des femmes dans les zones urbaines et rurales ; et l’absence des femmes dans les politiques publiques, en raison de leurs difficultés à générer des institutions représentatives.

Rebeca Vásquez, qui a fait part de son récent départ de l’État, a ensuite souligné les résultats importants qui restent de son mandat, comme, par exemple, l’effort d’élaboration d’un Agenda des femmes rurales en fonction des axes de la deuxième réforme agraire afin de comprendre leurs problèmes, mais aussi leurs propositions. De même, deux résolutions : l’une visant à créer un espace de dialogue entre les organisations de femmes rurales et indigènes et le secteur, permettant un dialogue fréquent avec les organisations afin de connaître leur agenda et de mettre en œuvre leurs propositions ; et l’autre visant à intégrer la dimension de genre dans les plans d’affaires, l’un des principaux outils par lequel le secteur se lie à la population rurale.

Et si nous étions à la fin de 2023 ?

Enfin, et après le bloc de présentations, les activités de groupe ont eu lieu, l’axe central de l’atelier. Pour cela, les participants ont été invités à faire une analyse sur le futur (fin 2023) et les résultats qu’ils aimeraient avoir atteint.

Qui est la COEECI  ?

La Coordinadora de Entidades Extranjeras de Cooperación Internacional (COEECI) est un réseau fondé en 1994. Elle regroupe des organisations privées de coopération au développement international travaillant au Pérou. Son principal objectif est d’agir en tant qu’interlocuteur organisé de ces organisations avec l’État péruvien, ainsi qu’avec les institutions privées et publiques connexes.

Cultivons le Futur #07 – L’engagement

Mais qu’est-ce que l’engagement ?

Les manières de s’engager sont nombreuses tout comme les sujets qui méritent qu’on s’y attarde. Vous l’avez compris cette 7ème édition du Cultivons le Futur portera sur l’engagement sous toutes ses formes. Essayons ensemble d’en dégager une définition qui nous fait sens et indignons-nous, engageons-nous!

Notre 7ème numéro du Cultivons le Futur est enfin là ! Nous en profitons pour remercier l’engagement de longue haleine des auteur.es de ce numéro, rédigé cet hiver. Merci à Kévin Cruces Garcia, Angelina Dubois, Tatiana Malchair, Sarah Bosser, Marine Winand et Joanna Tibesar. Nous tenions particulièrement à remercier Zoé Vandermeereen et Sophie Wasser qui nous ont aidés à porter ce numéro.

Etude sur les réussites et perspectives en zone andine face à la pandémie Covid-19

Résumé de l’étude en français ci-dessous. L’intégralité de l’étude (en espagnol) est disponible en bas de l’article.

Le plus grand défi souligné par cette étude est celui de la flexibilité au moment de planifier des actions futures. En effet, l’amplitude et l’intensité de l’impact de la pandémie de COVID-19 sur les participant·e·s des projets de coopération n’est pas encore connu.

Des enquêtes et interviews, appliquées à un groupe de partenaires d’Eclosio en Bolivie et au Pérou, ont permis d’identifier des problématiques qui n’avaient pas encore été étudiées. Ce document est donc à considérer comme un essai exploratoire, important dans la mesure où il recourt à des questions et acteurs peu traditionnels dans les étude de perception.

Les institutions et les personnes ont suivi les recommandations des organismes de santé. Les activités en présentiel ont été suspendues, les installations ont été adaptées, et le télétravail à été mis en place. De leur côté, les institutions ont privilégié l’assistance technique individualisée, amélioré les systèmes de communication et d’information, voire adapté les pratiques de plaidoyer auprès des décideurs. Généralement, les projets ont été exécutés avec des ajustements sur les activités et une reprogrammation financière sans affecter l’essence même de leurs objectifs.

D’une part, les participant·e·s au projet, en accord avec d’autres études, déclarent que leur principale préoccupation est l’économie de leur famille. Bien qu’il n’y ait pas de consensus, elles s’inquiètent également de la situation d’inégalité de genre qui pénalise les avancées des femmes dans les différents domaines de représentation et sources de revenus, ainsi que du fait que les organisations auxquelles elles participent ont diminué leur capacité d’action collective et de représentation auprès des organismes publics et privés. Il est également reconnu que les producteurs ruraux ont maintenu et amélioré leur alimentation et que les marchés des aliments sains en circuit court bénéficient d’une meilleure attention sur le marché.

D’autre part, le personnel des partenaires s’inquiète de l’intégralité du travail d’équipe, du transfert des coûts des activités au niveau des ménages et de la difficulté d’adapter les systèmes administratifs dans des contextes de crise. Il est reconnu que certains systèmes de communication peuvent être plus efficaces que les pratiques d’aide traditionnelles. L’expérience de la communication digitale, qui permet de soutenir et d’amplifier l’interrelation entre les territoires ruraux et d’autres expériences, doit être prise en compte.

Des questions restent ouvertes sur la définition des nouvelles sources d’inégalité, les transformations des intérêts et des attentes de la population, des techniciens et de la coopération. La nécessité est urgente de traiter les problèmes économiques, de subvenir aux besoins en alimentation saine et variée de la population, de répondre aux nouvelles opportunités et aux systèmes de marché, d’adapter les outils de plaidoyer, les mécanismes électoraux et la participation aux systèmes de représentation dans les organisations sociales et productives.

Cultivons le Futur #06 – L’Écoféminisme

Découvre le Cultivons le Futur #06 dédié à l’Écoféminisme.

« La crise environnementale est plus ressentie par les femmes. Il y a une acuité des choses: les femmes sont plus sensibles car plus exposées. Elles ne sont pas par nature plus enclines à défendre la vie mais de par les conditions sociales, elles sont souvent les deux pieds dans les situations problématiques. », ainsi nous explique Claudine Drion, du Monde Selon les femmes, sa vision de l’Écoféminisme. Découvrez 7 articles d’auteures : étudiantes, diplômées de l’ULiège, chercheuses, activités, artistes, etc. rassemblées par Eclosio Belgique autour de la thématique de l’Écoféminisme.

CultivonsLeFutur_06_Eclosio_cover

 

« Jeanne Burgart Goutal, dans son livre ”Etre écoféministe. Théories et pratiques” se pose la question de savoir ce que l’écoféminisme produit plutôt que de le définir. Aussi, Claudine invite à changer de perspective : L’écoféminisme produit de la force, de la joie, du rassemblement. Alors que les constats sont les mêmes, l’écologie au sens militant produit beaucoup de désespoir pour le moment, de l’impuissance, le féminisme parfois aussi. Et ensemble, l’écoféminisme… On a mis ça dans notre présentation : on passe ”de la sidération à la considération”. Ca réveille des forces, ça fédère, j’espère… » Entretien avec Claudine Drion, CLF06

Bulletin d’information Afrique de l’Ouest n° 3 – Octobre 2021

Faites le tour des dernières actualités de nos projets au Sénégal, Bénin et en Guinée dans ce troisième numéro du bulletin d’informations d’octobre 2021, publié par l’équipe d’Eclosio Afrique de l’Ouest.

 Bulletin d’informations Afrique de l’ouest – n°3

« Active au Bénin depuis 2015, Eclosio travaille avec plusieurs organisations locales et dans plusieurs départements du nord avec les exploitations familiales et surtout les jeunes et les femmes. Après quelques années de mise en œuvre des projets, il était important de mener des réflexions autour de la vision stratégique de l’organisation au Bénin. » Extrait du bulletin d’informations semestriel n°3

Visite d’une parcelle d’oignons dans le périmètre maraicher de Notto - Eclosio

Visite d’une parcelle d’oignons dans le périmètre maraicher de Notto au Sénégal – Bulletin semestriel n°3

 

Vers la transition agroécologique, l’insertion socioéconomique de populations fragilisées et un engagement citoyen face aux enjeux sociétaux et climatiques