Nouvelle étude : « Rêver et investir le territoire : de l’inclusivité aux pouvoirs partagés »

Comment imaginer des territoires plus inclusifs et durables. Comment garantir un accès équitable aux terres, encourager la gestion collective et soutenir une agriculture responsable ? Découvrez des pistes de réponse dans cette nouvelle étude d’Eclosio

Nouvelle étude : « Rêver et investir le territoire : de l’inclusivité aux pouvoirs partagés »
  • Belgique
  • Sénégal

Lisez l’étude complète ici 

 

“Tout territoire social est un produit de l’imaginaire humain” Y. Barel

 


Cette étude est une production collective Eclosio écrite par différentes auteures :  Déborah Chantrie (Chapitre sur le Sénégal), Mariel Engels (Chapitre sur la Belgique). Leur travail a été enrichi et appuyé par Romane Marchal, Aliénor Pirlet et Claire Wiliquet sous la coordination de Déborah Chantrie et Olfa Chedli.


 

Les mobilisations agricoles de janvier 2024 ont mis en lumière des tensions croissantes entre les agriculteur·ices et les pouvoirs publics, notamment sur l’accès à la terre et son usage. Avec la concentration des terres, la pression des marchés et les accords de libre-échange, la souveraineté alimentaire est fragilisée. Ce phénomène ne se limite pas aux aspects économiques : il touche aussi les savoir-faire locaux et l’organisation des territoires. Face à ces défis, il devient urgent de repenser la gestion des terres pour concilier production agricole, justice sociale et protection de l’environnement.

Cette étude explore ces enjeux à travers une approche globale qui prend en compte les dimensions matérielles (disponibilité des terres), organisationnelles (règles et décisions) et culturelles (lien entre les populations et leurs territoires). Au-delà du constat, elle interroge les relations de pouvoir et les inégalités d’accès aux ressources. Comment garantir un partage plus juste des terres ? Quelles alternatives existent pour rendre les territoires plus résilients face aux crises économiques et climatiques ?

 

Eclosio_Rêver et investir le territoire : de l’inclusivité aux pouvoirs partagés

Photo Pixabay (Crédit johnNaturePhotos)

 

Pour aborder toutes ces questions, l’étude s’ouvre, de manière non exhaustive, sur une exploration des différentes dimensions du territoire. Un outil qui pourrait permettre à tous·tes de lire nos territoires et l’avenir que nous souhaitons leur offrir.

Elle poursuit ensuite en présentant deux contextes contrastés : le Sénégal et la Belgique. Au Sénégal, la terre est un bien essentiel, mais son accès est compliqué par l’accaparement foncier, l’héritage colonial et la coexistence entre droit coutumier et droit moderne. Les femmes, pourtant au cœur de l’agriculture, peinent encore à obtenir des terres, ce qui freine la transition agroécologique. Malgré ces défis, des initiatives locales émergent pour sécuriser les droits des communautés rurales et promouvoir des pratiques agricoles durables.

 

Eclosio_Femmes, terre et transition agroécologique

Projet Yessal Sunu Mbay (Eclosio- Sénégal)

 

En Belgique, la question des terres publiques soulève d’autres enjeux. Certaines municipalités vendent leurs terres agricoles pour des raisons économiques, mais des mouvements citoyens comme Terre-en-vue défendent une gestion collective et durable. Dans les villes, des projets comme Uni-Vert et Pot’Ingé montrent qu’il est possible de recréer du lien avec la terre, même en milieu urbain. En mobilisant les citoyen·nes autour de l’agriculture et de la préservation des sols, ces initiatives ouvrent la voie à une nouvelle manière d’envisager le territoire.

À travers ces exemples, cette étude ne se limite pas à un état des lieux : elle propose des pistes concrètes pour imaginer des territoires plus inclusifs et durables. Garantir un accès équitable aux terres, encourager la gestion collective et soutenir une agriculture responsable sont autant de leviers pour construire un avenir plus juste.

Quels modèles pour des territoires plus équitables ? Comment rendre la gestion des terres plus inclusive et adaptée aux défis écologiques ? Cette étude invite à repenser notre rapport à la terre, non plus comme une simple propriété, mais comme un bien commun à préserver et à partager.

Découvrez l’étude complète ici